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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
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mardi 2 octobre 2012

Master of the House - Carl Theodor Dreyer - 1925


Johannes Meyer ...
Viktor Frandsen
Astrid Holm ...
Ida Frandsen
Karin Nellemose ...
Karen Frandsen
Mathilde Nielsen ...
Old Victor's Wetnurse
Clara Schønfeld ...
Alvilda Kryger
Johannes Nielsen ...
Doctor
Petrine Sonne ...
Laundress
Aage Hoffman ...
Dreng - Son
Byril Harvig ...
Barnet - Son


Titre original : Du Skal aere din hustru

Titre français : Le maitre du logis

 107 minutes

Ayant perdu son travail, un homme devient aigri et se comporte comme un tyran envers les membres de sa propre famille. Sa femme se lève aux aurores chaque matin pour lui préparer un cadre accueillant. Mettre le fourneau en route, chauffer l'eau, préparer son petit déjeuner, chauffer ses souliers et son paletot, s'occuper de ses trois enfants, etc ... pendant que monsieur dort un peu plus longtemps. Tout cela ne serait rien s'il montrait une certaine reconnaissance, las ! au contraire les pantoufles ont disparu, les tartines manquent de beurre, la bouilloire siffle, la table brinquebale, le café est servi trop tard, le manteau n'a pas été brossé. Lorsque monsieur quitte l'appartement il croise la vieille gouvernante qui l'a élevé jadis, une femme âgée qui vient aider sa femme à repriser les chaussettes etc...Comme il n'y a pas assez d'argent, madame se prive et coud secrètement de nuit afin d'offrir de petits extras à son mari. Lors de la visite de sa belle mère monsieur fait des remarques désobligeantes et se montre odieux avec les femmes et ses enfants. Outrée la vieille gouvernante se fâche et lui donne une gifle. 
Arrogant, monsieur s'en va en demandant à sa femme de choisir entre sa mère et la gouvernante ou bien lui.
Voyant le désarroi de madame la mère et la gouvernante lui forcent la main et lui conseillent de quitter la maison pour un temps, ce qu'elle fait, laissant la responsabilité de la maison et des enfants à la vieille gouvernante que monsieur trouve seule à son retour.


Il me semblait avoir entendu que ce film était l'un des deux seuls films comiques que Dreyer aurait faits. L'aspect comique m'échappe un peu je l'avoue.
Monsieur se montre odieux mais sa femme ne réplique pas. En ce temps là les femmes n'avaient pas grand'chose à dire, la fille de la maison bosse tout autant que sa mère pendant que le fils joue dehors. L'histoire est tournée en appartement mais on ne s'ennuie pas une seconde à suivre les protagonistes exécuter les tâches journalières. Il est clair que monsieur mérite une bonne leçon. Visiblement il ne veut pas comprendre, il faut dire que sa femme n'aide pas à décanter la situation en ne pipant pas un mot et en se soumettant avec une certaine résignation qui parait de nos jours difficile à croire. Pourtant je peux imaginer que certaines femmes faisaient ou font encore tout ce qu'elles peuvent pour satisfaire leur mari sans se plaindre. Lorsque son fils lui demande ce qu'est un tyran, madame fond en larmes. On comprend alors que ses nerfs sont soumis à rude épreuve et qu'elle est proche du burn out (pour utiliser un mot à la mode).

Je trouve la stratégie élaborée par les deux femmes assez fine, dans une certaine mesure. Par contre une certaine cruauté est démontrée à la fin lorsqu'il est demandé à monsieur de se mettre au coin comme un enfant. Cette humiliation me parait assez superflue car monsieur est déjà revenu à la raison mais peut-être que certains êtres frustres et peu éduqués ont réagi à cette scène ? On peut très bien imaginer que ce film a pu apporter un peu d'eau au moulin de l'émancipation féminine !
Le final est très joliment symbolique. La pendule s'étant arrêtée, madame va la remettre en route. On comprend alors que le temps reprend son cours et donc que la vie reprend à un rythme heureux, d'autant plus que le balancier de la pendule est un coeur !

Les acteurs sont excellents, le faciès de la gouvernante est particulièrement expressif. Le père à l'air fermé mais madame est plutôt mignonne et les enfants sont vraiment très chous ...









jeudi 16 août 2012

Michael - Carl Theodor Dreyer - 1924



Walter Slezak ...
Michael
Max Auzinger ...
Jules - Majordomo
Nora Gregor ...
Princess Lucia Zamikoff
Robert Garrison ...
Charles Switt - Journalist
Benjamin Christensen ...
Claude Zoret
Didier Aslan ...
Duc de Monthieu
Alexander Murski ...
Mr. Adelsskjold
Grete Mosheim ...
Mrs. Alice Adelsskjold
Karl Freund ...
LeBlanc - Art Dealer
Wilhelmine Sandrock ...
Widow de Monthieu

86 minutes

Didier Aslan
Une soirée chez un peintre célèbre, Claude Zoret. Sont présents le Duc de Monthieu, Monsieur et Madame Adelsskjold, le journaliste Switt et bien sûr le modèle et l'inspiration de Zoret, Michael.
Pendant le repas une image de tête de mort circule parmi les convives. Chacun y va de son commentaire face à la grande faucheuse. Madame Adelsskjold craint le pire sans savoir pourquoi, le
Duc n'a pas peur car selon une malédiction qui plane sur sa famille il sait que le dernier des Monthieu croisera la mort lorsqu'il aura connu un grand bonheur et le journaliste indique simplement que pour lui la mort est le dernier chapitre de la vie. 
Une princesse, Lucia Zamikow, demande à rencontrer Zoret qui refuse tout d'abord de la rencontrer et de la peindre. Toutefois il finit par accepter de faire son portrait. Visiblement elle ne peut quitter Michael du regard et Michael tombe fou amoureux d'elle. De son côté le duc ne peut quitter Madame Adelsskjod des yeux et celle ci a bien de la peine à soutenir ses regards ardents.
Michael se détache petit à petit de Zoret et s'endette pour entretenir la princesse. De son côté le Duc se consume d'amour pour Alice qui finit par céder, bien qu'elle soit mariée. 
Petit à petit le monde de Zoret se lézarde mais il reste empli d'amour pour Michael ...



C'est une histoire qui dépeint de nombreuses expressions de l'amour, des amours parentaux aux amours de jeunesse. Lorsque Michael tombe sous le charme de la princesse Zamikow, Zoret n'arrive pas à peindre les yeux de la jeune femme et c'est Michael qui va les esquisser avec facilité et terminer ainsi le tableau. Les yeux c'est l'âme, et Michael, amoureux, perçoit bien sûr le regard que lui porte la princesse.
Il est mentionné une fois que Switt vivait avec l'artiste auparavant et que Zoret ne souhaite pas mourir sans laisser au monde un enfant ... alors bien sûr chacun est libre de voir ce qu'il souhaite voir ou imaginer au sujet de cet amour que certains qualifient de gay ! De toutes manières le cas échéant ce détail n'a aucun intérêt car ce film me parait davantage une métaphore.

Le parcours du peintre Claude Zoret est exemplaire (on le verra prendre conscience que Michael lui échappe ou plutôt se détache de lui, un Christ -sans tête il me semble ?- sur le mur derrière lui). Son amour est pur et noble, jamais il ne se montrera possessif et aucun reproche ne sera jamais adressé au jeune homme bien que celui-ci le pille sans vergogne. Zoret dit lui-même avoir connu ses plus belles années quelque temps auparavant, alors qu'il peignait ses plus belles oeuvres, celles qui ont la plus grande valeur pécuniaire aux yeux des marchands d'art.
Il peut mourir tranquille car il a vu, ou connu, un grand amour. Son abnégation lui permettra de peindre un dernier chef d'oeuvre, une toile représentant un homme âgé, vêtu de haillons sur une plage. Je ne doute pas une seconde que le sable n'est pas loin de représenter la poussière et qu'il s'agit bien là de Zoret lui-même au seuil de la fin de sa vie. La mère du Duc de Monthieu ne s'y trompe pas et déclare voir en ce tableau un homme qui a tout perdu, tout en demandant si quelqu'un a vu son fils. Bien sûr Alice répond que non, sachant qu'il est en train de se battre en duel contre son mari et qu'il se laissera abattre sans même tenter de lever son pistolet pour esquisser sa défense pour rencontrer un destin créé par lui-même et une légende familiale.

Dans le film, les critiques soulignent que jamais jusqu'ici Zoret n'avait peint de si beau cieux et se réfèrent à ceux peints des années auparavant à Algiers.
Si les cieux sont aussi beaux que ceux peints quelques années auparavant c'est donc que Zoret s'est retrouvé en se surpassant pour atteindre une dimension supérieure, faite d'abnégation et que seule une certaine sérénité permet d'obtenir. J'irai même jusqu'à dire qu'il a transcendé son amour. D'où le fait de pouvoir mourir tranquille.
Jusqu'au bout Zoret couvrira les actes de Michael, ce que celui-ci aura bien de la peine à accepter. On peut le comprendre aisément dans le sens qu'il est certainement plus facile de quitter un homme qui vous considère comme son fils ou un prolongement de lui-même en lui trouvant quelques mauvais côtés. Or Zoret reste égal à lui-même jusqu'au bout, ce qui a bien de quoi perturber le pauvre Michael qui ressemble de plus en plus à un enfant qui ferait tout ce qu'il peut pour tester son père. Il finit d'ailleurs dans les bras de la princesse comme un enfant perdu à la fin.
En comparaison les amours de Michael et de la princesse paraissent donc bien petits, même s'ils ont la jeunesse et la passion pour moteur.

On suit donc ces parcours ou tracés d'amours parallèlement :
La jeunesse de Michael fait qu'il est tout excusé par Zoret. Bien sûr comme Zoret, on comprend ses émois et son besoin de retrouver la princesse. De même qu'on comprend l'amour éprouvé par le Duc (joué par Didier Aslan, un homme extrêmement séduisant entre parenthèses) pour Alice Adelsskjold. L'un idéaliste (le Duc) finira sous les balles du mari avec les honneurs, alors que l'autre ayant perdu la tête (Michael) tombera sous la coupe de la femme qu'il aime en s'étant quelque part perdu lui même.
Seul Zoret obtiendra d'une certaine manière la grâce, grâce à son amour inconditionnel.

Au final, on comprend donc qu'un amour a autant de façons de s'épanouir que de personnes pour le vivre. Il n'y a pas un amour, mais une multitude d'amours, certains plus sages, d'autres plus fous, certains font grandir et d'autres vous consument.

Walter Zezlak a un visage poupin peu expressif.  Âgé de 22 ans, il poursuivra une belle carrière aux Etats-Unis quelques années plus tard.
Benjamin Christensen est impressionnant de retenue.


Rudolph Maté à la caméra.
Carl Th. Dreyer fera une courte apparition dans le film.
Thea Von Harbou (la femme de Fritz Lang)  participera à l'élaboration du scénario.

Afin de partiellement illlustrer les propos ci-dessus un texte de Rainer Maria Rilke ...
“…Works of art are of an infinite solitude, and no means of approach is so useless as criticism. Only love can touch and hold them and be fair to them. – Always trust yourself and your own feeling, as opposed to argumentation's, discussions, or introductions of that sort; if it turns out that you are wrong, then the natural growth of your inner life will eventually guide you to other insights. Allow your judgments their own silent, undisturbed development, which, like all progress, must come from deep within and cannot be forced or hastened. Everything is gestation and then birthing…”

j'essaierai de le publier en français si je remets la main sur mon livre  ...

Les oeuvres d'art sont d'une infinie solitude ; rien n'est pire que la critique pour les aborder. Seul l'amour peut les saisir, les garder, être juste envers elles. 
....
Laissez à vos jugements leur développement propre, silencieux. Ne le contrariez pas, car, comme tout progrès, il doit venir du profond de votre être et ne peut souffrir ni pression ni hâte. Porter jusqu’au terme, puis enfanter : tout est là. Il faut que vous laissiez chaque impression, chaque germe de sentiment, mûrir en vous, dans l’obscur, dans l’inexprimable, dans l’inconscient, ces régions fermés à l’entendement. 
(Lettres à un jeune poète, trad. Bernard Grasset et Rainer Biemel, p.33, Grasset/Les Cahiers Rouges, 1937) 





Didier Aslan




Titres français (incomplet)

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